Je ne parle pas ici d’un projet d’amphithéâtre pour équipe sportive professionnelle ni d’extraire massivement toutes les ressources non-renouvelables du Nord du Québec. Non, je parle de lancer une idée inspirante qui bouleverse l’ordre établi… et qui se réalise quand même! Un projet qui a un tel support populaire qu’aucun milliardaire du pétrole ni aucun politicien corrompu ne peut l’arrêter.
Au début des années 90, une voiture électrique révolutionnaire, propulsé par un « moteur-roue » a été inventée et… ensuite sabotée par son propre créateur, Hydro-Québec (voir reportage de Découverte à Radio-Canada).
À la même époque, un projet de voiture entièrement électrique a été créé par General Motors et tué par… qui sait!!! Tout ce que l’on sait c’est qu’il est mort! (voir le documentaire « Qui a tué la voiture électrique?« )
Comment pouvons-nous lancer un projet révolutionnaire collectivement… et en faire un succès?
Dr. Pierre Langlois, physicien, a lancé l’idée d’un monorail propulsé par « moteur-roue » électrique qui peut rouler jusqu’à 250 km/h, être construit parallèlement aux routes existantes pour 33% des coûts d’un TGV traditionnel. Le coût qu’il estime pour construire le lien Montréal – Québec est de 2 milliards $.
Les trains « haute-vitesse » les plus rapides au monde présentement sont des « Maglev » qui roulent à environ 400 km / h. L’idée n’est pas d’aller plus rapidement que ces trains. C’est plutôt de créer un système de transport économique, écologique et fiable qui est accessible à tous… au Québec, en France, en Afrique, et ailleurs!
Imaginez :
- Aucune pollution atmosphérique pour le transport des passagers et du cargo.
- Nous utilisons de l’énergie hydro-électrique renouvelable fabriquée chez-nous plutôt que d’exporter notre argent vers les amis de Stephen Harper qui extraient du pétrole des sables bitumineux et des fonds marins… au risque de polluer nos océans.
- Nous sauvons plus d’une heure à chaque fois que nous faisons le parcours Montréal-Québec en monorail plutôt qu’en voiture.
- Collectivement, nous développons une expertise et de la propriété intellectuelle que nous pouvons exporter à travers le monde.
Vous pensez peut-être:
2 milliards$, c’est beaucoup d’argent!
C’est vrai. Vous pouvez aussi penser aux faits suivants:
- Le gouvernement du Québec dépense annuellement plus de 70 milliards $ pour la santé, l’éducation et autres. De ce montant, environ 6 milliards sont dédiés à l’achat de médicaments à un prix 30% supérieur à ce qui est payé en moyenne dans les pays de l’OCDE… si on fait le calcul, ça fait environ 2 milliards d’économie (à chaque année!) que nous pourrions économiser en négociant comme du monde.
- La Caisse de Dépôt du Québec gère plus de 159 milliards $ d’actifs, de ce montant, seulement 41 milliards sont investis au Québec (26%).
- Le Québec prévoit investir 33 milliards au cours de 25 prochaines années pour le déploiement de l’industrie minière et de ses infrastructures… est-ce que c’est vraiment le meilleur endroit où mettre tout cet argent?
- Le gouvernement Charest considère présentement investir 2 milliards $ pour reconstruire la centrale nucléaire Gentilly-2… un an après la catastrophe de Fukushima au Japon.
- Le gouvernement fédéral Canadien investi plus de 400 millions $ / année dans son agence spaciale et plus de 20 milliards $ dans son armée… il doit bien y avoir de la place pour de petites économies!
- Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement qui génèrera des revenus et qui sera profitable au point de vue humain, écologique et financier. Son succès permettra d’exporter notre technologie et notre savoir-faire à travers le monde, bâtissant ainsi sur notre réputation d’innovateurs.
Alors, 2 milliards $, c’est un peu plus d’un 1% des actifs de la Caisse de Dépôt du Québec et c’est 6% de l’argent qui sera investi pour supporter les minières dans leurs efforts pour exploiter le Québec. Nous pouvons faire cet investissement!
Préférons-nous investir 2 milliards $ pour rénover une vieille centrale nucléaire qui peut vous sauter au visage… ou investir le même montant pour construire un système de transport moderne et écologique?
La question maintenant:
Comment lancer un projet révolutionnaire collectivement?
Voici les 8 qualités essentielles d’une société révolutionnaire et de ses membres :
- Visionnaire : Nous devons collectivement nous entendre sur un projet inspirant et y mettre tous nos efforts pour en faire un succès. Une fois réussi, d’autres projets encore plus ambitieux deviendront possibles à nos yeux.
- Créative : Nous devons mettre notre créativité en action. M. Langlois nous donne une vision d’un futur possible. Maintenant, c’est à nous, collectivement, d’y ajouter nos idées, de bonifier ce qu’il propose et d’en faire une réalité. Ça se joue sur plusieurs sphères : financement, ingénierie, marketing, gestion…
- Mobilisée : Il ne s’agit pas de signer des pétitions sur le Web, il faut agir et se jetter à l’eau!
- Déterminée : Nous devons rester concentré sur l’objectif. Il y aura des obstacles, c’est inévitable dans tout projet d’entrepreneurship. Le succès vient à ceux qui poursuivent leurs rêves avec détermination.
- Ouverte d’esprit : Peut-être que les meilleurs idées viendront d’un enfant, ou d’un ingénieur Algérien qui ne parle pas bien le Français. Peut-être que vous n’aimerez pas le ton de voix d’une porte-parole, ou la moustache d’un expert en physique quantique qui contribue au projet… peu importe, disons bienvenue à toutes les bonnes idées!
- Intelligente : Un projet comme celui-ci aura un impact certain sur les compagnies pétrolières, les compagnies de transport (Air Canada, Autobus Voyageur, etc.). Ça jouera du coude pour mettre des bâtons dans les « roues-moteurs ». Nous aurons besoin de toute l’intelligence et le talent des experts en communication, affaires règlementaires, politique…
- Inspirante : Nous aurons besoin du leadership de chacun. Nous avons tous le pouvoir d’inspirer les gens, de les renseigner et d’avoir des initiatives personnelles. Go!
- Le coeur au ventre : Comme dans tout projet d’entrepreneurship, il faut y croire. C’est le coeur qui nous donne l’énergie et la force de surmonter les obstacles et de réaliser nos rêves.
Pierre Langlois nous demande de « voter » pour ce projet. Vous pouvez le faire en cliquant ici, je l’ai fait. C’est une première étape. Si ce projet vous inspire, vous pouvez aussi y apporter votre expertise, vos idée et votre énergie.
Rêvons un peu, ça fait du bien! Question de pousser la vision et notre créativité…
- Et si nous pouvions voyager à 500 km / h pour faire les trajets Montréal – Toronto et Montréal – New York en moins de 90 minutes?
- Et s’il était possible de construire ce monorail pour 50% du coût estimé?
- Et si ça devenait la technologie de pointe utilisée pour relier toutes les grandes villes du monde à l’avenir?
- Et si ça devenait un projet mondial, ouvert à tous, d’ici et d’ailleurs.
- Et si les constructeurs de monorail pouvaient encaisser des « crédits-carbone » importants pour leur impact sur la réduction des quantité de gaz à effet de serre qui sont émis.
- Et s’il y avait des fondations privées et d’autres organismes de financement qui sont à la recherche d’un tel projet présentement?
Le Dr. Peter H. Diamantis est le fondateur de XPrize. Sa fondation crée et fait la gestion à grande échelle, de façon très médiatisées, de concours dotés de prix incitatifs qui stimulent l’investissement dans la recherche et le développement d’une valeur jusqu’à 40 fois plus importante que le prix lui-même. Ils ont réussi, grâce à un de ces concours, à faire développer les technologies permettant les voyages spaciaux touristiques pour 200 000$ / personne. C’est voyages sont complètement ridicules, je le sais. Il faut quand même reconnaître que grâce à ce projet, il est maintenant possible d’économiser 95% des 35 millions $ payés par Guy Laliberté aux Russes pour être le premier Canadien à faire ce type de voyage. Qui aurait dit que de telles optimisations sont possibles en si peu de temps?
- Pouvons-nous organiser un concours similaire pour stimuler l’innovation et la créativité?
- Pouvons-nous faire le design de cette technologie avec un modèle « open-source / crowd-sourcing » comme ça été fait pour Wikipedia et le système d’exploitation Linux. Ainsi, toutes les villes du monde auraient accès gratuit à un design commun et pourraient bénéficier des avancées de chacun.
Comment est-ce qu’on lance un tel projet chez nous? Je n’ai pas appris ça à l’école! Ça doit l’être à l’avenir, c’est important.
Qu’est-ce que vous en pensez? Comment on met ça en action? Quelle est la meilleure façon de mettre ce projet en action et de lui apporter toute notre créativité collective? Laissez un commentaire, ça lancera la discussion et j’y participerai.
Vous trouverez plus d’information sur ce projet à la page suivante : http://www.trensquebec.qc.ca/