Vous avez convaincu votre beau-frère de faire une séance d’hypnose avec vous. Vous le mettez en transe et:
- « Je ne vois rien! »
- « C’est tout noir! »
- « Je vois tout plein de couleurs… il n’y a rien de précis… »
Bref, la catastrophe!
C’est là qu’il faut être créatif. Il y a bien des gens qui ne « voient » rien en état d’hypnose. Ils
- sentent
- imaginent
- perçoivent
- ont « l’impression que »…
Ce sont toutes sortes de façons d’accéder à leur monde intérieur. Il faut simplement utiliser les bons mots pour les guider.
Au début, vous ne pouvez pas savoir. Vous devez tous les utiliser et rester à l’écoute pour voir ce qui colle le mieux.
En rêve dirigé par exemple:
« À côté du chemin, il y a un arbre qui te ressemble d’une certaine façon… il est comment? Comment est-ce que tu l’imagines? Comment tu sens qu’il est? Est-ce que tu le vois grand ou petit? As-tu l’impression que ses racines sont profondes ou en superficie?… »
Si la personne vous répond:
« Je sens qu’il est vraiment grand… »
Alors vous poursuivez en utilisant surtout des mots autour des sens (« comment est-ce que tu sens qu’il est… »).
Si la personne vous répond:
« Je l’imagine petit avec des fruits mauves… »
Alors vous poursuivez en utilisant des mots autour de l’imagination (« comment est-ce que tu l’imagines »).
Avec ceux qui ont vraiment beaucoup de difficulté, utilisez des tournures de phrases simples qui limitent les choix et connectent les gens à leur monde imaginaire.
« Ok, tu ne vois rien, ne sens rien… maintenant, si t’avais à imaginer un arbre qui te ressemble d’une certaine façon, tu l’imaginerais comment? Est-ce qu’il serait grand ou petit?
Ici, la personne qui a beaucoup de difficulté pourrait dire « heu… je ne sais pas! ». Alors vous pouvez insister un peu.
« Bon, je comprends que tu ne sais pas… mais bon, si t’avais à imaginer un arbre, il serait grand ou petit? Tu n’as qu’à choisir une des deux options. Grand ou petit?
Alors, la personne fait un choix. Disons qu’elle dit « petit ». Et immédiatement, elle commence à s’imaginer un petit arbre. Vous pouvez ensuite poursuivre avec d’autres choix simples (avec ou sans feuilles, racines profondes ou en superficie…). C’est ainsi que graduellement la personne se connecte à son monde intérieur et que la guidance peut devenir plus fluide.
Tout le monde a leur pouvoir de se connecter à son monde intérieur; même votre beau-frère avocat fiscaliste qui programme des robots nains connectés par WiFi à son réveil matin pour lui apporter ses pantoufles le dimanche matin!
En terminant, n’oubliez pas de prendre votre temps pour la mise en transe. C’est parfait de prendre 5 et même 10 minutes pour induire une bonne transe. Vous pouvez répéter plusieurs fois la même chose; le « jeune moi » n’a pas de notion de temps, ça fonctionne très bien. Pour certaines personnes, c’est ce que ça prend, surtout les premières fois. Eh oui, faire de l’hypnose, c’est comme faire l’amour. Il est bon de prendre son temps 😉