Trois sagesses de Sensei

J’ai commencé à pratiquer le karaté avec Gaïa à la fin de l’été. Vous auriez dû me voir pendant les premiers mois! Le Seisei nous enseignait une série de 10 mouvements… et j’étais complètement confus après les 3 premiers. Nous devions faire 20 « push-ups »… et j’étais écrasé comme une crêpe après 5.

Après avoir pratiqué 3-4 fois par semaine, nous avons été invités à la cérémonie du passage de ceinture samedi dernier. C’est toute une épreuve! Gaia a démontré ses techniques, ses katas et ses combats pendant 2 heures. La cérémonie des adultes a duré près de 4h.

Mes Sensei m’ont enseigné 3 sagesses que j’aimerais partager avec vous :

1. Votre persévérance et votre détermination vous élèvent vers vos idéaux

―      « Une ceinture noire est une ceinture blanche qui n’a jamais abandonné »

2. Exprimez votre pouvoir intérieur en vous dépassant.
Le Seisei nous a raconté l’histoire d’un de ses premiers passages de ceinture. Il avait commencé la journée avec plusieurs heures d’exercices, de techniques et de kata.

―      « Il me restait 4 combats à faire pour passer ma ceinture. Après le 3e j’étais mort de fatigue. Je ne croyais pas avoir la force pour compléter mon dernier combat contre une ceinture noire. Je l’ai complété de peine et de misère… et mon Sensei m’a demandé d’en faire un 5e… puis un 6e, un 7e, un 8e et enfin un 9e!

À la fin de la journée, mon Sensei m’a demandé de venir à son bureau. Il m’a demandé « Sais-tu pourquoi je t’ai demandé de faire tous ces combats ?». Dans ma tête je me disais « ben! c’est parce que tu ne dois pas m’aimer plus qu’il faut! ». Il m’a répondu « c’est parce que je savais que tu avais la force intérieur pour les faire, je voulais que tu le saches toi aussi ».

3. Nos idéaux nous inspirent à nous dépasser

Cette sagesse est la plus puissante que j’ai appris en faisant partie de cette école. Ils ont défini le « Seisei idéal » et aspirent à l’incarner dans le dojo et dans la vie de tous les jours. Voici quelques exemples :

―      « Un Sensei cherche toujours à reconnaître les forces et les qualités des gens qu’ils côtoient. Ils se concentrent sur le positif. »

―      « Un Sensei avoue ses fautes et n’hésite pas à les reconnaître »

―      « Un Sensei est poli, calme et courtois en toutes circonstances.

Pour illustrer le pouvoir de cette sagesse, imaginez que l’on définit le « politicien idéal ». Pour ma part, j’aimerais bien qu’il soit « poli, calme et courtois en toutes circonstances ». Ça changerait radicalement la dynamique des débats parlementaires qui seraient ainsi beaucoup plus productifs. Je voudrais également qu’ils soient « honnêtes en toutes circonstances, à domicile comme à l’étranger ». Ça éviterait que j’aie honte d’être Québécois quand mon premier ministre va en Inde pour les convaincre que l’amiante est sécuritaire alors que nous l’interdisons chez nous. Ça nous donnerait un ensemble de critères pour évaluer les candidats aux élections. Dès que les citoyens commenceraient à utiliser ces critères, les politiciens seraient tenus d’incarner ces qualités pour obtenir les postes qu’ils convoitent. Ainsi, nous pourrions être fiers de nos représentants et ils jouiraient du support et du respect de la population.

Comment serait votre « politicien idéal »? Laissez vos commentaires!